Le Kohaku |
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Le
Kohaku ![]() |
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Les amateurs de koïs négligent souvent les kohakus jugés trop "simples" d'aspect. Il préfèrent des kois plus typés et plus colorés. Cependant au fur et à mesure que le néophyte devient averti, il revient au kohaku ! Ceci en fait le koï le plus prisé . |
L'origine du Kohaku : Le kohaku a fait son apparition entre 1804 et 1829 sous le nom de Hookazuki (Poisson aux joues rouges) Ses descendants furent croisés avec un poisson rouge (HiGoi) ce qui donna des carpes au ventre rouge. Puis entre 1830 et 1849, un croisement donna naissance à un Hoo Aka (koi aux opercules rouges). A partir de ce moment plusieurs motifs firent leur apparition, Menkaburi (tête rouge) Kuchibeni (Lèvres rouges) Zukinkaburi (Front rouge) et Sarasa (tâches rouges sur le dos). Vers 1888, Gosuke acheta un Hachi hi (Une femelle à tête rouge) il la croisa avec un Sakura Kana orné d'un motif en forme de fleur de cerisier. (Il est admis que les kois actuels descendent directement des progénitures de ces kois) Entre 1949 et 1852 un certain Tomoin hérita des kois de Gosuke. A partir de ce moment deux lignées distinctes apparaissent : Deux des kois de Tomoins furent vendus à Buketa qui obtint des kohaku à la peau blanche et aux marques hi violacées. La seconde lignée émergea vers 1944, Tomoin croisa une de ses femelle avec un mâle Monjiro: La lignée Yagozen apparut. Ces kohaku présentaient un hi vermillion aux contours indisctincts. |
Tomoin, le créateur des kohaku actuels. |
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Les couleurs kohaku: Les kohaku sont des kois blancs arborant des marques rouges (HI). Les critères importants sont la qualité du blanc, il doit être pur et ne pas tirer sur le jaune, ainsi que la netteté des marques Hi (la définition du rouge par rapport au blanc s'appelle le KIWA). Il existe deux nuances de rouge : Le violacé, (cette nuance est considérée comme non élégante); et le Hi brunâtre qui produit une couleur presque translucide, c'est la nuance préférée des Japonais. Certains Kohaku présentent parfois des 'impuretées' dans le blanc, ces mouchetures sont appelées Shimis (ces tâches peuvent apparaître et disparaître en fonction de la qualité de l'eau dans laquelle évolue le poisson) |
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Les motifs kohaku: La répartition du motif sur le corps du kohaku est primordiale. C'est elle qui donne un poisson de qualité. Nous allons voir les différentes parties du corps et l'impact du motif sur l'aspect de ces dernières. La tête Chez tous les kohaku le motif hi prend naissance sur la tête. Les kohaku dont le motif n'apparaît pas au niveau de la tête n'ont aucune valeur en terme de compétition. Sur la tête le hi doit revêtir la forme d'un U qui doit descendre jusqu'au niveau des yeux. S'il se prolonge sous les yeux il est considéré comme défaut ! S'il n'atteint pas les yeux il peut être compensé ou équilibré par des kuchibeni, les marques rouges aux lèvres. La marque Hi qui se prolonge jusqu'à la bouche est un 'kanatsuki'. Lorsqu'elle recouvre la totalité de la face c'est un menkaburi. |
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Toutefois les amateurs commencent à priser les kohaku présentant des marques aux formes originales, comme le tancho kohaku. Ces marques renforcent le caractère du poisson. Un hi prolongé jusqu'au nez peut se compenser par d'autres marques comme par exemple une tâche sur la joue. Deux variétés doivent leur nom aux taches présentes sur la tête Le tancho kohaku (Cf fiche tancho) Le maruten kohaku qui présente une tache rouge distincte sur la tête accompagnée d'autre hi sur le reste du corps
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Maruten kuchibeni kohaku |
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Le Corps On préferera de grandes marques HI (OMOYO) aux petites marques (KOMOYO) car elles offrent un superbe contraste avec le blanc. Le motif qui se prolonge de la tête à la queue est le IPPON HI (il n'a aucune valeur en terme de compétition).
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Ippon Hi Kohaku |
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Il vaut mieux plusieurs motifs qui se succèdent harmonieusement plutôt qu'un motif 'massif'. Les marques hi très petites s'appellent les TOBIHI (qui veut dire HI fuyant) On considère qu'elles nuisent à la beauté du poisson. Il importe également que le motif soit parfaitement réparti sur la surface du corps. Le kohaku dont le hi se concentre sur l'avant du corps manque d'équilibre et d'élégance. En terme de compétition il est sans valeur. Les motifs doivent prendre naissance de la tête et se terminer à la queue. Chez les grand kois, le modif hi doit idéalement ceindre le corps jusqu'a la ligne latérale pour être qualifié d'élégant. Il est alors appelé MAKIBARA. chez les petits kois le hi ne doit pas dépasser la ligne latérale. |
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Les deux catégories de motifs sont : Les motifs continus (les MOYOS qui s'étalent de la tête à la queue) comme INAZUMA KOHAKU. Ce motif continu se prolonge en zigzag de la tête à la queue (inazuma= eclair, foudre). Les motifs discontinus (DANGARA ou DANMOYO). Les japonais les préfèrent car ils ont généralement mieux répartis. les motifs DANGARA sont décrits par le nombre de marques sur le corps. NIDAN KOHAKU, deux marques HI SANDAN KOHAKU trois marques HI YONDAN KOHAKU quatre marques ... qu'elle soit continue ou intermittente, la marque hi doit être également répartie sur tout le corps mais également de part et d'autre de la nageoire dorsale. Une marque qui n'est présente que d'un côté est un kata moyo. Les autres variétés sont : GOTEN kohaku. Le motif de ce koi est en fleur de cerisier tacheté, il ressemble à une grappe de raisin . KANOKO KOHAKU = KAWARIMONO. |
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La queue La fin du motif est aussi importante que son début et sa répartition sur le corps. Chez un kohaku parfait la marque se termine juste avant l'articulation de la queue. S'il se prolonge sur la queue il alourdit le motif ( c'est un défaut en concours), de même s'il s'arrête avant l'articulation de la queue il laisse apparaître une bordure blanche appelée BONGIRI qui sera également considérée comme défaut. |
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Les nageoires. Elles doivent être blanc neige. En général, si le hi se prolonge sur les nageoires c'est un défaut. Dans les nageoires pelviennes le hi ne pose aucun problème car il passe inaperçu pendant les concours. Sur les pectorales et caudales il déprécie la qualité du poisson. On accepte que le hi ceigne le corps ou qu'il se prolonge dans les articulations des pectorales. Certains kohaku présentent une marque sumi dans les nageoires ce qui est inacceptable ! |
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Les écailles Elles doivent être régulièrement réparties sur le corps. Les japonais préfèrent un hi très prononcé qui efface les écailles visibles sur le corps. Les écailles visibles sont les 'KOKESIKI'. Elles laissent transparaître des ombres sous la peau appelées MADOAKI. Quelle que soit la variété de kohaku, s'il présente des écailles c'est un DOITSU KOHAKU. |
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Fab. pour Aquatechnobel. |